Friday, August 31, 2012

« Un territoire hors de contrôle. Guerre pour le cacao dans l’ouest ivoirien »

« Un territoire hors de contrôle. Guerre pour le cacao dans l’ouest ivoirien », selon Le Monde diplomatique. La terreur des FRCI et la colonisation de l’ouest par des envahisseurs burkinabés dénoncées.

CIVOX. NET | Vendredi 31 Août 2012


A Abidjan, les exactions contre les partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo se sont multipliées cet été. Si M. Alassane Ouattara a finalement pris le pouvoir, en mars 2011, après une crise postélectorale meurtrière, la réconciliation est encore loin. Dans l’ouest du pays, l’Etat ne contrôle plus rien ; des mafias ont mis la main sur l’économie du cacao.



UN VÉHICULE calciné et criblé de balles : c’est tout ce qu’il reste de l’attaque qui, le 8 juin 2012, a coûté la vie à sept casques bleus près de Taï, petite bourgade de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Dans cette région, depuis plus d’un an, les villages font l’objet de mystérieux raids meurtriers. Yamoussoukro (1) a accusé des «mercenaires libériens». Partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo et opposés à son successeur Alassane Ouattara, ces hommes traverseraient le fleuve Cavally, qui marque la frontière avec le Liberia, pour venir semer la terreur en Côte d’Ivoire. Mais, sur le terrain, la situation ne paraît pas aussi claire : depuis la crise qui a suivi l’élection présidentielle de 2010 (2), dans l’ouest du pays se joue un inquiétant imbroglio politique et militaire, avec pour seul enjeu le contrôle des ressources naturelles.

Ce sont en effet ses sols, extrêmement fertiles, qui font la richesse de cette région verdoyante. On y cultive le cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier exportateur mondial. S’y étendent également les dernières aires forestières nationales, dont les forêts de Goin-Débé (133 000 hectares) et de Cavally (62 000 hectares), réservées à la production de bois d’oeuvre (3). Depuis toujours, ces atouts ont attiré des planteurs d’un peu partout, y compris d’Etats voisins. Ce mouvement avait été encouragé par le président Félix Houphouët-Boigny (au pouvoir de 1960 à 1993), qui avait décrété que « la terre appartient à celui qui la met en valeur ». Si la région est aujourd’hui l’un des principaux centres de production de cacao, on y plante aussi des hévéas, qui hissent le pays au rang de premier producteur africain de caoutchouc. «Cinq hectares d’hévéas rapportent de 7 à 8 millions de francs CFA [environ 12000 euros] par mois », calcule un sous-préfet.


Une petite fortune.


Les problèmes ont commencé au milieu des années 1980, lorsque les cours mondiaux du cacao et du café ont chuté. La concurrence entre planteurs s’accroissant, des conflits fonciers ont alors éclaté entre les autochtones, devenus minoritaires, et les étrangers. La politique de l’« ivoirité » promue par le président Henri Konan Bédié (1993-1999) a encore envenimé les relations en poussant les nationaux à revendiquer les terres cédées aux nouveaux arrivants. Une loi de 1998 a explicitement exclu les non-Ivoiriens de la propriété foncière.



Des hommes armés s’emparent d’un parc national



La tentative de coup d’Etat perpétrée le 19 septembre 2002 contre le président Gbagbo par des militaires du nord du pays partisans de

M. Ouattara a achevé de mettre le feu aux poudres. La guerre civile qu’elle a déclenchée a touché tout particulièrement l’Ouest et la ville de Duékoué. Située à une centaine de kilomètres au nord de Taï, Duékoué se trouve au croisement stratégique des routes menant au Liberia, en Guinée et à San Pedro, port d’exportation du cacao. Les rebelles, baptisés Forces nouvelles, y ont fait venir d’anciens combattants des guerres civiles libérienne (1989-1997) et sierra-léonaise (1991-2002), dont Sam Bockarie, responsable d’atrocités en Sierra Leone. En retour, Yamoussoukro a aussi mobilisé des Libériens et armé des civils, pour la plupart autochtones. Chaque camp a semé la terreur, contribuant à exacerber les antagonismes communautaires.

A l’issue du conflit, le pays s’est trouvé de facto divisé en deux et Duékoué placée sur la ligne séparant le Sud, administré par la capitale, et le Nord, géré par les Forces nouvelles. La région du Moyen-Cavally (devenue depuis deux entités différentes, le Cavally et le Guémon), dont dépendaient Taï et Duékoué, est restée dans le camp gouvernemental. Mais les armes ont continué à circuler pendant toutes les années 2000, et des milices et groupes d’autodéfense plus ou moins soutenus par le camp Gbagbo se sont maintenus face aux rebelles, si bien que les tensions sont demeurées fortes, la présence de l’Etat étant en outre très limitée. Après la signature de l’accord de paix (4), le 26 janvier 2003, d’ex-combattants rebelles profitent de l’accalmie pour s’emparer de portions de territoire: M. Amadé Ouérémi, un Burkinabé ayant grandi en Côte d’Ivoire, s’installe ainsi avec plusieurs dizaines – voire plusieurs centaines – d’hommes armés dans le parc national du Mont Péko, à trente cinq kilomètres au nord de Duékoué. Ils y cultivent notamment du cacao. Impossible de les déloger : en 2010, ils chassent même des agents de l’Office ivoirien des parcs et réserves et incendient leur véhicule. Un autre phénomène déstabilisateur apparaît en 2007 : l’arrivée, par cars entiers, de Burkinabés. En toute illégalité, beaucoup s’établissent dans la forêt de Goin-Débé, où ils développent des plantations de cacao. Dans le même temps, de nombreux déplacés de la guerre ne parviennent pas à récupérer leurs champs.

Quand la crise postélectorale opposant MM. Ouattara et Gbagbo se transforme en conflit armé, en mars 2011, Duékoué souffre comme jamais. Lors de la prise de la ville par l’armée créée par M. Ouattara, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, composées principalement des ex-Forces nouvelles), des centaines de personnes – la Croix-Rouge a compté huit cent soixante-sept corps –, essentiellement de jeunes hommes, ont été assassinées. Selon une commission d’enquête internationale et des associations, ce sont des soldats des FRCI qui ont commis ces crimes, ainsi que des Dozos, une confrérie de chasseurs traditionnels traditionnels du nord du pays, et des partisans de M. Ouérémi. Malgré les promesses de justice du président Ouattara, qui prend finalement le pouvoir le 11 avril 2011, cette tuerie n’a donné lieu à aucune enquête.

Depuis, la situation s’est encore compliquée, avec l’entrée en scène de nouveaux acteurs. D’abord, des hommes armés attaquent, à partir de juillet 2011, une petite dizaine de villages. C’est à leur propos que les autorités parlent de «mercenaires libériens » payés par des opposants à M. Ouattara en exil au Ghana. Des sources onusiennes évoquent plutôt des autochtones réfugiés au Liberia et cherchant à défendre les terres qu’ils ont perdues. Ensuite viennent les Dozos : arrivés dans la région pendant la crise, ils n’en sont jamais repartis. De plus en plus nombreux, ils circulent à moto, en habits traditionnels, agrippés à leur fusil «calibre 12». Beaucoup viennent du Burkina Faso et du Mali. Certains sont devenus agriculteurs. L’inverse est aussi possible : il y a un an, un planteur burkinabé installé près de Taï depuis une trentaine d’années a rassemblé un groupe de Dozos pour « assurer la sécurité des populations », dit-il. En réalité, beaucoup de Dozos, devenus miliciens, terrorisent la population et la rackettent. Les villages ont perdu tous leurs habitants autochtones.



Les villages ont perdu tous leurs habitants Autochtones


A cela s’ajoute l’immigration burkinabé, d’une ampleur sans précédent. Huit cars transportant chacun environ deux cents personnes arrivent désormais chaque semaine à Zagné, à cinquante kilomètres au nord de Taï. Une partie de ces voyageurs s’entassent aussitôt dans des camions de chantier qui prennent la direction du sud-ouest.

Leur installation se trouve facilitée par l’absence d’une grande partie de la population autochtone – au moins soixante-dix mille personnes – réfugiée au Liberia. Les treize villages implantés au sud de Taï ont ainsi perdu tous leurs habitants autochtones. sauf un : fin juin, à Tiélé-Oula, il restait neuf Oubis sur les quelque deux cents qui y vivaient avant 2011, pour trois mille Burkinabés. Si certains Burkinabés investissent les champs des absents, beaucoup gagnent les forêts de Goin-ébé et de Cavally, désormais totalement ravagées.

Dormant sous tente, ils y plantent des cacaoyers, des hévéas, mais aussi du cannabis. A Yamoussoukro et à Abidjan, la situation est connue : fin mai, le gouvernement a ordonné l’évacuation des forêts avant le 30 juin. Sans résultat. «L’Etat doit contrôler les frontières, assène le maire adjoint de Taï, M. Téré Tehe. Et il ne faut pas attendre que ces gens aient fini de planter pour les chasser.»

Problème : les nouveaux occupants sont armés. Observant un jeune paysan burkinabé partir aux champs un fusil en bandoulière, le chef autochtone du village de Tiélé-Oula, M. Jean Gnonsoa, ne cache pas son désarroi : « Ici, les étrangers peuvent avoir des armes, mais pas les autochtones » – sous peine de représailles. «Comment régler sereinement un litige foncier face à quelqu’un qui est armé ? », s’interroge M. Tehe. «Les Burkinabés nous disent que le président qui est venu [M. Ouattara, qui a des origines burkinabés est leur homme, et qu’ils ont donc le droit de tout faire », déplorent des villageois. De fait, certains s’emparent de plantations déjà occupées.

«Aujourd’hui, 80% de ceux qui sont installés dans les forêts de Goin-Débé et de Cavally sont armés de kalachnikovs et de fusils calibre 12 », rapporte un administrateur local. Il évoque une organisation mafieuse à l’origine de cette colonisation : « Il y a ceux qui les convoient, ceux qui établissent dans les forêts les points de contrôle auxquels chacun doit payer 25 000 francs CFA pour avoir accès à une parcelle de terre, etc. » M. Ouérémi est régulièrement cité comme l’un des responsables présumés de ce trafic de terres et de personnes, en lien avec des officiers des FRCI.

Dans le pays, les FRCI, justement, sont les seules forces régulières à disposer d’armes depuis que, soupçonnées d’être favorables à M. Gbagbo, police et gendarmerie en sont privées. Jouissant d’une impunité quasi totale, elles font la loi. A Duékoué, elles entretiennent un climat de terreur et sont, d’après plusieurs témoins, impliquées dans des exécutions extrajudiciaires. Des observateurs les accusent aussi d’être derrière certaines des attaques attribuées aux «mercenaires libériens ».Beaucoup soupçonnent leurs membres d’être originaires d’une seule région, le Nord, mais aussi d’être de nationalité burkinabé.



Impôts illégaux et racket des paysans


Une chose est certaine : les FRCI se sont arrogé le droit de percevoir les taxes qui devraient normalement revenir à l’Etat. Selon un rapport de l’ONU, elles prélèvent aussi «de 4 à 60 dollars, voire beaucoup plus », sur les déplacements de personnes et de véhicules (5). Et elles rackettent les paysans : dans un village près de Taï, une femme se plaint de devoir leur payer 20 000 francs CFA (30 euros) par mois pour accéder à sa plantation.

Après la mort des casques bleus, plusieurs centaines d’éléments FRCI ont été déployés autour de Taï pour une opération de « sécurisation » dirigée par le commandant Losséni Fofana, alias « Loss ».

Ancien chef de guerre des Forces nouvelles, ce dernier commandait déjà les troupes qui ont attaqué Duékoué en 2011. Ses soldats auraient joué un rôle important dans le massacre des Guérés (6). Pour l’actuelle opération de « sécurisation », il a fait installer de nombreux points de contrôle. Les mauvaises langues assurent qu’ainsi pas un seul sac de cacao n’échappera au racket des FRCI. Et peut-être aussi à la contrebande vers le Ghana (7).

Début juillet, le gouvernement a annoncé le lancement d’un recensement national des ex combattants – le deuxième en un an –, promettant le désarmement tant attendu. Cela ne suffit pas à rassurer les habitants du Far West ivoirien, dont beaucoup voudraient aussi que la justice fonctionne : malgré les promesses du président Ouattara, la tuerie de mars 2011 n’a donné lieu à aucune poursuite judiciaire. Pis, elle a vraisemblablement été le moteur d’un nouveau drame, le 20 juillet : des centaines d’individus, parmi lesquels des Dozos et des FRCI, ont attaqué et détruit un camp de déplacés du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), près de Duékoué. En toute impunité. Des sources humanitaires parlent de cent trente-sept cadavres retrouvés dans les jours qui ont suivi ; des Dozos ont également cherché à faire disparaître de nombreux corps. Plusieurs indices laissent penser que cette attaque avait été planifiée de longue date. Sous couvert d’anonymat, un spécialiste de la région nous confie : «Le camp était gênant, car des témoins du massacre de mars 2011 s’y trouvaient. Aujourd’hui, ils sont morts ou dispersés. C’est ce que voulaient ceux qui ont organisé l’opération. »


P A R  N O T R E  E N V O Y É E  S P É C I A L E

F A N N Y   P I G E A U D *

(1) Yamoussoukro est la capitale politique de la Côte d’Ivoire ;

Abidjan, sa capitale économique.

(2) Lire Vladimir Cagnolari, «Côte d’Ivoire, les héritiers maudits

de Félix Houphouët-Boigny», Le Monde diplomatique, janvier 2011.

(3) Bois destiné à être travaillé.

(4) L’accord de Marcoussis (près de Paris) prévoyait le maintien

au pouvoir du président Gbagbo et un gouvernement ouvert à toutes

les parties.

(5) Rapport S/2012/196 du Groupe des experts sur la Côte d’Ivoire

de l’ONU, avril 2012.

(6) Rapport de Human Rights Watch, « “Ils les ont tués comme

si de rien n’était” », octobre 2011.

(7) Rapport S/2012/196, op. cit.



Source: Le  Monde diplomatique de septembre 2012

Thursday, August 30, 2012

Conférence de presse du FPI, du 30 août 2012


30.08.2012

Conférence de presse du FPI, du 30 août 2012, déclaration liminaire

Déclaration liminaire du Président MIAKA Ouretto
(lue par Pr Gnaoulé Oupoh, 3ème SGA du FPI)

FPI, Miaka, Conférence de presse
Thème : 
"La réponse du FPI face aux enlèvements et incarcérations des membres de sa Direction et des Structures de base"
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Alors que le samedi 18 août 2012, le siège du FPI a été pillé et le Dr. Douati Alphonse a été interpellé par les FRCI et incarcéré aussitôt à la MACA, voici que une semaine plus tard, soit le dimanche 26 août, le Secrétaire Général et Porte-parole du FPI, notre camarade Laurent Akoun a subi le même sort entre Adzopé et Akoupé où il effectuait une mission.
Où sommes-nous ? Où allons-nous ? Que faire ? Ces trois questions appellent de notre part, trois réponses.
I-                   Le contexte politique
II-                 Ce qui se passe dépasse l’entendement
III-              Que faire pour enrayer la dictature RDR ?
I-     Le contexte politique
Après la prise du pouvoir de M. Ouattara, le FPI s’est inscrit dans la voie d’une opposition responsable et républicaine. C’est dans cette perspective que le FPI prend des positions claires et argumentées sur la situation sociopolitique du pays, ce qui n’est pas du  goût du parti au pouvoir. C’est pourquoi, le FPI est entré dans l’œil du cyclone RDR.
Depuis, le FPI est quasiment interdit d’activités sous peine de livrer ses militants et dirigeants à une mort certaine. Ses meetings sont réprimés dans le sang. Le président Alassane Ouattara, ne décolère pas, en raison de ce qu’il appelle "l’arrogance de ses dirigeants". Plus de 16 mois de gouvernance dans la haine, l’intolérance, sans dialogue. Pas le moindre véritable signe d’apaisement de sa part.
Bien au contraire les récentes attaques de camps militaires (Akouedo, Abengourou, du 04 au 06 août 2012), et postes tenus par les FRCI par des individus encagoulés, va servir de prétexte à une escalade de violences, enlèvements et emprisonnements des dirigeants du FPI de la base au sommet.
Les agressions commises contre les positions des FRCI et dont certaines se sont soldées par des morts, ont ipso facto été attribuées au Front Populaire Ivoirien, le jour même de leur déroulement sans enquête, et sans l’ombre d’une preuve.
« ce sont des miliciens pro Gbagbo appuyés de certains éléments des ex FDS qui sont réfugiés au Ghana » a d’emblée affirmé, l’un des Sécurocrates du régime, le ministre d’Etat, Ahmed Bakayoko.
Mais, la question qu’il aurait  fallu poser sereinement, en prenant en compte tous les paramètres de la situation politique actuelle et non regarder précipitamment dans une seule direction, est de savoir à qui profitent les crimes ?
Le Front Populaire Ivoirien, principal parti d’opposition qui a perdu le pouvoir et qui ne cache pas sa volonté de le reconquérir, est à priori le bouc émissaire idéal. Mais il faut bien se demander si le FPI a intérêt à perpétrer ces agressions dans le contexte actuel ? Et à qui peuvent véritablement profiter ces crimes ?

A qui profitent ces crimes ?
Pour répondre à cette question il est bon de rappeler les évènements qui se sont déroulés ces trois derniers mois, juin, juillet, août. Le contexte politique est focalisé sur l’audience de confirmation ou d’infirmation des charges contre le président Laurent Gbagbo en détention à la Haye. Cette audience était fixée  au 18 juin.  Les regards et l’attention politique sont rivés vers la CPI. Les militants et dirigeants du FPI sont concentrés  sur ce dossier pour donner toutes les chances à la libération de leur leader.
Il va se trouver que du 02 au 08 juin 2012 soit deux semaines avant cette audience, capitale pour le FPI et qui n’a donc aucun intérêt à faire accréditer par l’opinion internationale, l’image de violence dont la CPI affuble le président Gbagbo, trois évènements vont se produire pour secouer le marigot politique ivoirien, brouiller les cartes et incriminer le FPI.
1-      Le samedi 02 juin 2012, l’ex procureur de la CPI, Ocampo arrive en Côte d’Ivoire. Sommé par les instances supérieures qui actionnent la CPI, Ocampo après sa récente lettre de félicitation au chef de la rébellion Soro Guillaume, s’est vu obligé d’auditionner son "ami" pendant deux heures sur les crimes commis de 2002 à 2011, par les Forces Armées des forces Nouvelles (FAFN). Cela parce que la juge Fernandez De Gurmendi de la CPI aurait donné un avis dissident et menacé de démissionner si le procureur s’obstinait à enquêter uniquement sur les crimes commis par le seul camp Gbagbo.
Cet interrogatoire n’a pas été comme on peut s’en douter, du goût de M. Guillaume Soro qui n’entend pas faire seul les frais de la rébellion sans ses commanditaires. De ce fait il  se tient depuis sur ses gardes ; lui et ses com-zones qui, s’ils devraient être transférés à la Haye, vendraient chers leurs peaux. Il y avait comme une situation délétère dans l’air, faite de tension entre les deux clans alliés d’hier, Soro et Ouattara. Le second nommé ayant lui-même déjà pris en charge, par précaution, le portefeuille de la défense.
2-      C’est dans ce climat tendu que s’opèrent à Lomé l’arrestation le 05 juin et l’extradition du ministre Lida Kouassi Moïse accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat. Le FPI est aussitôt voué aux gémonies.
3-      Le 08 juin dans la foulée sept (07) casques bleus de l’ONUCI trouvent la mort dans une embuscade à l’ouest. C’est encore le FPI que le pouvoir a accusé d’avoir commis ces crimes par ses prétendus milices.
Le Front Populaire Ivoirien avait-il intérêt à poser de tels actes ? Dans quel but ? Surtout la veille de l’audience du Président Gbagbo, pour l’accabler davantage, voir les charges contre lui confirmées et le maintenir dans les liens de la détention ? La réponse à cette question est assurément NON. A qui profitent donc ces crimes ?
Au cours de la conférence  de presse organisée pour se prononcer sur cette sombre affaire qui pue  manifestement la manipulation, le FPI on s’en souvient, avait déclaré ce qui suit le 15 juin 2012, à propos du prétendu coup d’Etat déjoué.
Après la dernière visite controversée du procureur Ocampo qui a révélé ses accointances avec le pouvoir et face à la quasi certitude grandissante conduisant à la très probable libération de Laurent Gbagbo en raison de la faiblesse des preuves contre lui, M. Alassane Ouattara sentant l’étau se resserrer autour de lui a décidé de monter au créneau.
Objectif :
 charger à fond Laurent Gbagbo  la veille de son procès en le faisant passer pour "un criminel" qui refuse de se repentir en continuant de semer la mort en Côte d’Ivoire.
 Réduire au silence les partisans de Laurent Gbagbo.
3° Dresser l’ONUCI contre le FPI
La méthode utilisée est celle que M. Ouattara et ses alliés ont déjà utilisée durant la crise postélectorale.
D’abord la diabolisation de Laurent Gbagbo et ses partisans par les ONG et les médias aux ordres.
Ensuite l’exécution de la phase du crime de sang imputé à Laurent Gbagbo et ses partisans. A Abobo pendant la crise les images des femmes prétendument assassinées par Gbagbo ont été brandies dans les médias. Cette fois ce sont des casques bleus qui ont été sacrifiés à la mise en scène de M. Ouattara à l’Ouest.
Troisième et dernière phase, l’extermination des pro-Gbagbo qui a déjà commencé à l’Ouest et qu’on envisage de poursuivre avec la dissolution du FPI et sa décapitation programmée, tout cela sans en aucun moment, pendant la crise comme aujourd’hui aucune enquête sérieuse et crédible n’ait été mise en œuvre.
Nous sommes aujourd’hui à cette à cette phase, que le FPI avait vu venir deux mois plus tôt. L’audience de Laurent Gbagbo avait été reportée au 13 août une semaine avant cette audience, le 04 août des crimes sont commis dans des casernes et commissariats de police. Le FPI est aussitôt de nouveau accusé. Plus grave il est cette fois criminalisé par des proches de Soro Guillaume qui l’assimile à une organisation terroriste et invite l’Etat ivoirien, le peuple ivoirien et la communauté internationale à se mettre ensemble pour éradiquer le fléau FPI. Un véritable appel au meurtre.
C’est le même scénario qui est utilisé sauf que cette fois la thèse de l’accusation facile du FPI se révèle très  peu crédible pour nombre d’observateurs de la vie politique ivoirienne.
C’est d’abord l’hebdomadaire Jeune Afrique qu’on ne peut soupçonner d’être pro Gbagbo, qui contredit le gouvernement ivoirien.
Selon plusieurs sources militaires de haut rang, les assaillants étaient au nombre d’une centaine, vêtus en treillis ou en civils et circulant à bord d’une dizaine de pick-up. Ils ont fait irruption simultanément aux entrées principale et annexe de la caserne aux environs de 3 heures 30 GMT, lundi matin. Dès son entrée, le commando a abattu les cinq sentinelles en faction au poste de contrôle.
« C’est curieux, les assaillants semblaient connaître le secteur. Ils n’ont pas emporté les armes plus lourdes qui étaient stockées, notamment les obus de mortiers. Ils se sont contentés des Kalachnilovs comme s’ils voulaient délivrer un message », commente une source haut placée, proche du ministère délégué à la Défense.
Après son forfait, durant lequel il n’a rencontré presque aucune opposition, le commando prend tranquillement l’axe Abidjan-Bingerville et s’évapore dans la nature. C’est seulement à 5 heures du matin que les hommes de la garde républicaine du commandant en second, Issiaka Wattara, alias « Wattao », arrivent sur le terrain. Mais les agresseurs sont déjà loin. Et le ratissage intensif de la zone ne donne rien.
Dans la matinée, plusieurs autres unités des anciens chefs de guerre de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), aujourd’hui intégrés au sein de l’armée nationale, rallient la caserne d’Akouédo. Le fait est que la Côte d’Ivoire qui n’a véritablement pas une armée nationale digne de ce nom, fonctionne depuis seize (16) mois avec un système sécuritaire qui repose essentiellement sur les 3000 à 4000 ex-rebelles membres des FRCI (qui sont sur le papier 55 000 hommes), ainsi que sur environ 40 000 dozos, chasseurs traditionnels venus du Nord, et sur quelque 110 000 supplétifs non encore démobilisés ni désarmés. Pour les milieux diplomatiques d’Abidjan, c’est d’ailleurs de ce côté qu’il faut chercher. « L’attaque ressemble bien à une action de supplétifs FRCI qui n’ont toujours pas été pris en compte par le pouvoir. C’est une sorte de signal qu’ils donnent au gouvernement pour accélérer la réforme du système de sécurité et de l’armée (RSSA), en panne depuis plusieurs mois », affirme un diplomate européen.
Autre détail troublant : « les assaillants ont bénéficié de complicités internes au camp, confie Paul Koffi Koffi à Jeune Afrique.
Toute la vérité est contenue dans cet agencement de faits et de questions. Guillaume Soro pourtant président de l’Assemblée nationale, donc loin de l’exécutif affirme sur son "twiter" avoir été informé de l’attaque du camp d’Akouedo au moment où elle s’est produite autour de trois (03) heures du matin. Et c’est seulement à cinq (05) heures du matin que l’un de ses ex com-zones Wattao arrive sur le terrain. Mais les agresseurs sont déjà loin. Pourquoi avoir attendu deux (02) heures avant d’intervenir ? Le temps que les agresseurs se servent tranquillement en armes et disparaissent dans la nature ? Qui a intérêt à avoir la main mise sur le système de défense, dont il avait été écarté, alors que la CPI envisage sérieusement son transfert, lui et ses hommes à la Haye ? Qui a intérêt à mettre en difficulté le régime pour empêcher son transfèrement ? Qui a intérêt à donner des signaux forts au clan Ouattara pour le dissuader de s’engager dans cette voie qui serait suicidaire pour le régime ? Qui veut se payer une impunité en conduisant tous les sécurocrates du régime à lui faire allégeance dans la conduite de la défense nationale ? Qui s’organise déjà pour prendre et exercer le pouvoir d’Etat en 2020 ? Si ce n’est maintenant ? La réponse à tout ce questionnement nous conduit au cœur de l’imbroglio politique ivoirien.
L’acharnement de certains lieutenants à criminaliser le FPI procède sans aucun doute de cette réalité là. La meilleure défense étant l’attaque. La criminalisation du FPI est une diversion machiavélique qui, tout en conduisant à l’affaiblissement du FPI par sa décapitation, ouvre la voie à l’assouvissement de noirs desseins présidentiels que l’on tente maladroitement de masquer. Mais cela ne se fera pas sur la dépouille du Front Populaire Ivoirien.
Le FPI dénoncera toutes les perfidies d’où qu’elles viennent pour reconquérir le pouvoir d’Etat par la voie des urnes, et nul ne peut en détourner ses militants et dirigeants. C’est pourquoi il importe à présent de prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur les méthodes mafieuses utilisées pour réduire le FPI au silence.
II-       Ce qui se passe dépasse l’entendement
En étudiant de façon rétrospective la facilité avec laquelle les FRCI et dozo ont investi les domiciles des militants LMP entre avril et juin 2011, nous nous sommes rendu compte que plusieurs mois avant la crise post-électorale, le camp Ouattara avait identifié et fiché soigneusement tous les pro-Gbagbo. Jusqu’à aujourd’hui, c’est cette cartographie établie de sang froid qui sert de guide au RDR dans sa politique de « dératisation politique » du pays par « l’éradication » du FPI. De Touleupleu à Bondoukou en passant par Duékoué, Daloa, Abidjan-Yopougon, Dabou, Adzopé, Agboville, Grand-Lahou, San-Pedro, Soubré, Divo, Lakota, Sinfra, Gagnoa, Madinani, etc, les enlèvements et autres exactions se comptent par centaines. Au cours de ces opérations qui défraient la chronique et meublent les rapports de nombre d’organisations de défense des droits de l’homme, les actes posés sont invariablement les mêmes : bastonnades, extorsions de biens et d’argent, tortures pour arracher des aveux destinés à accréditer la thèse du complot FPI contre Ouattara, ou à obliger les pro-Gbagbo ou LMP à démissionner du FPI, procédures judiciaires expéditives assorties de chefs d’accusation farfelues.
Comme on voit, les faits n’ont pas démenti les prédictions de la communauté internationale selon lesquelles le régime Ouattara risque sa crédibilité s’il se place dans une logique répressive vis-à-vis de son Opposition. Ce n’est pas tout. Les dozo et FRCI utilisent d’autres procédés tels que la profanation de sépultures, la taxation des travaux agricoles et des veillées funèbres ainsi que l’atteinte à la pudeur. A titre illustratif et concernant ce dernier chapitre, signalons qu’« à Gabiagui, [localité située à 40 km de San-Pédro], pour obliger un chef Gouro, taxé de pro-Gbagbo, et qui avait pris la fuite, à se rendre, des FRCI ont mis sa fille, mariée à une autorité de la ville, nue, sur la place publique. Ce n’est que quand le père s’est rendu qu’elle a été autorisée à se rhabiller. Peu de temps après, des individus ont approché la famille du chef pour obtenir sa libération contre une rançon de 1 million de CFA. Saisie de l’affaire, l’ONUCI aurait entendu la fille. Aux dernières nouvelles, le chef aurait été déporté à Abidjan. Ce qui n’a pas empêché les FRCI de traquer les gens de sa tribu qui, pour beaucoup, ont décidé de regagner leurs zones d’origine » (LG Infos, N°228 du 27 août 2012, p. 2). Bilan provisoire ou conséquences de ces traitements inhumains et dégradants : plus d’un millier de militants LMP croupissent dans les geôles et autres camps de torture du régime ; plus de 200 tués, près de 3000 déplacés internes, hommes, femmes et enfants en cette période de rentrée scolaire et universitaire. Autrement dit, et pour paraphraser la CNDHCI, la situation sécuritaire a empiré depuis le 11 avril 2011, au lieu de s’améliorer. A qui la faute ? Assurément pas celle du Front Populaire Ivoirien. Ces pratiques ne sont ni de sa nature encore moins de ses méthodes
Le FPI, n’en déplaise à ses adversaires, n’est pas un parti violent. Il est le premier parti à avoir clairement décliné son identité dans son projet de société: « Fonder une Nation Africaine démocratique et Socialiste en Côte d’Ivoire », paru aux Editions L’Harmattan en 1997. Source d’informationpour nos adversaires qui veulent nous juger et nous combattre comme pour nos militants qui entendent comprendre pour avancer ; source d’inspirationpour inventer de nouveaux langages et de nouvelles pratiques ; et source de réflexion en termes de critique, d’auto-critique et d’amélioration, notre projet de société dit très clairement que le FPI a opté pour le socialisme démocratique. Cette voie lui impose un choix tout aussi clair en matière d’identité culturelle, de gouvernance politique, de conception de la Nation, de coopération internationale.
Le socialisme démocratique est la doctrine qui exclut la violence comme moyen d’accès au pouvoir d’Etat ; c’est la doctrine qui estime suffisantes les réformes économiques, c’est la doctrine des modérés contre la doctrine des radicaux du début du XXè siècle. Le socialisme démocratique nous apparaît comme l’essence même du socialisme sous toutes ses formes : un excellent outil d’analyse et de gestion stratégique étant donné le contexte que traversent nos sociétés pluriethniques, pluriraciales et pluriconfessionnelles. Le socialisme démocratique est une révolution culturelle, une révolution symbolique c’est-à-dire, sans les kalachs que l’on brandit pour prendre ou conserver le pouvoir d’Etat.
Monsieur Ouattara qui a bénéficié de nombreux soutiens extérieurs dans son combat contre ce qu’on nomme la politique d’exclusion ivoiritaires, pratique aujourd’hui ce qu’il a combattu hier. En effet, il avoue que les privilèges qu’il accorde aux Nordistes constituent « un simple rattrapage. Sous Gbagbo, les communautés du Nord, soit 40 % de la population, étaient exclues des postes de responsabilité. S'agissant des hauts cadres de l'armée, j'ai eu à négocier avec les officiers des ex-Forces Nouvelles [FN, ancienne rébellion nordiste], qui voulaient tous les postes. Et j'ai réussi à imposer cet équilibre dans la hiérarchie militaire, jusqu'au niveau de commandement : le n°1 issu des FN, flanqué d'un n°2 venu de l'ancienne armée régulière. Tous grades confondus, il y a 12 % de Nordistes dans la police, 15 % dans la gendarmerie et 40 % environ dans l'armée... Sur ce terrain-là, on ne peut rien me reprocher ».
C’est donc au nom de cette épuration politico-ethnique, que l’Administration ivoirienne, l’Armée, la Police, la Douane, le Trésor Public, l’Economie, etc., appartiennent exclusivement aux pro-Ouattara. C’est au nom du rattrapage que des centaines de milliers d’Ivoiriens ont été licenciés des entreprises publiques et parapubliques, au profit du camp des vainqueurs. C’est au nom de ce même principe d’exclusion que l’appareil judiciaire est devenu une justice des vainqueurs ; c’est cette volonté hégémonique qui explique et justifie le caractère quasi monolithique et monoethnique de l’Assemblée Nationale, avec une majorité confortable RDR issue du Nord, une région qui représente à peine 26% de la population nationale ; c’est au nom de ce rattrapage que plus de 300 journalistes présumés pro-Gbagbo ont été licenciés au profit de dizaines de pro-Ouattara qui font de la RTI une tribune à voix unique, provoquant un recul spectaculaire en matière de pluralité d’opinion ; c’est au nom de ce rattrapage que récemment 200 wê ont été massacrés dans leur camp de réfugiés à Nahibly ; c’est au nom du rattrapage ethnique que la confrérie dozo, une communauté de chasseurs traditionnels issus du Nord, a été intégrés dans l’armée Nationale, en violation de la Constitution.
C’est au nom du rattrapage ethnique que le Président de la République, Chef de l’Etat, continue de présider aux destinées du RDR, son parti, en violation de la même loi fondamentale. C’est au nom du rattrapage ethnique que, malgré les conclusions de la Commission Nationale d’Enquête (CNE) accusant les FRCI d’avoir perpétré plus de 726 exécutions sommaires entre mai et décembre 2011, bénéficient toujours d’une impunité de la part du gouvernement Ouattara. C’est enfin au nom du rattrapage et de la politique d’épuration ethnique que l’on crée aujourd’hui une police universitaire, là où, du temps de parti unique, en contexte de Guerre-Froide, Félix Houphouët-Boigny n’a pas osé créer une police PDCI-RDA à l’Université d’Abidjan.
Le FPI a compris, tout compris. Et c’est pourquoi il se tourne vers ceux qui peuvent l’écouter et prendre en compte son soupir de douleur et d’indignation.
III-    Que faire pour enrayer la dictature du RDR ?
Le FPI, conscient de son devoir devant l’histoire et l’Afrique est demandeur du dialogue et lance un appel pressant aux décideurs internationaux qui jusqu’ici n’ont ménagé aucun effort pour faire de la Côte d’Ivoire une démocratie exemplaire après Laurent Gbagbo présenté comme un dictateur, afin qu’ils œuvrent aux meilleurs conditions d’un retour à une vie politique normale. Je pense au Conseil de Sécurité de l’ONU, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne, aux USA, à la France, à la Grande-Bretagne, au Canada, à la Chine et à la Russie. Je pense à l’UNESCO, à l’OIF, à l’UNICEF, à la Banque Mondiale, au FMI et à l’UNDPA. J’en appel à leur sens de la justice et de solidarité aux côtés des opprimés, l’ONU étant un héritage des consciences indignées par les horreurs de la Deuxième Guerre Mondiale. Je pense, au plan interne, aux forces politiques qui un moment donné, ont cru que le RDR d’Alassane Ouattara était capable de mettre en pratique son programme « vivre ensemble », aux leaders religieux, musulmans et chrétiens, dont les fidèles traversent la plus grande tragédie de l’histoire de la Côte d’Ivoire indépendante. Je pense à la société civile, notamment les organisations de défense des droits de l’homme : la Côte d’Ivoire brûle et il urge qu’on éloigne le péril dont la CDVR indique, à raison, qu’il guette la Nation.
Conclusion
M. Alassane Ouattara est devenu un problème pour la Côte d’Ivoire, les Ivoiriens et la sous-région Ouest-africaine. A coups de propagande, il a été trop tôt considéré comme un leader policé et un démocrate-né. Il est aujourd’hui au pied du mur, montrant le contraire de ce qui a été dit, ressassé sur lui au cours des 20 dernières années. En effet, le démocrate présumé ne veut pas d’Opposition, d’où le harcèlement des dirigeants du FPI, des journalistes, des Intellectuels LMP ; d’où la confiscation des libertés démocratiques à travers la répression des meetings du FPI. Peuvent en témoigner l’ONU, les USA, la France. Voici d’ailleurs la liste des droits fondamentaux violés à longueur de journées par le régime Ouattara :
-    violation des droits économiques ;
-    violation des libertés publiques ;
-    violation du droit à l’intégrité physique et morale ;
-    atteinte à la vie et aux symboles ;
-    violation des droits sociaux.
A plusieurs reprises, il a été demandé à M. Ouattara de se défaire des dozo, une armée issue de sa communauté ethnique de référence, il ne le peut pas parce qu’il ne maîtrise pas aujourd’hui les hommes qui l’ont aidé à prendre le pouvoir en avril 2011. Pour justifier son échec, il est obligé d’incriminer le FPI pourtant fragilisé et donc sans armes matérielles mais qui dispose d’armes symboliques redoutables telle que la force et la pertinence de ses arguments politiques. C’est sur la base de cette armada symbolique que nous disons, demain, nous reviendrons au pouvoir, sachant qu’en cas d’élections transparentes et équitables, nous battrons le RHDP à plate couture. En effet, la vague de répression a eu depuis, des conséquences sur la vie de pro-Gbagbo certes, mais aussi sur les pro-Ouattara et des milliers de personnes neutres qui se rendent compte qu’en fait, « Gbagbo valait mieux » : "Gbagbo ka fissa".
Le FPI n’est pas un parti violent ; le parti violent qui entend cacher sa vraie nature, c’est bien le RDR. Ce dernier est de plus en plus démasqué ; cela le pousse à poser des actes désespérés : situation de fin de course ou de fin de carrière ? En tous les c’est le "Bori bana"
Mesdames et messieurs,
Avant de clore mon propos vous me permettrez de remercier très sincèrement, au nom du FPI, la police de l’ONUCI qui a accepté de sécuriser nos rencontres pour empêcher les agressions dont nous sommes l’objet.
Merci à tous pour votre aimable attention.
Fait à Abidjan, le 30 août 2012

Le Président par intérim du FPI
MIAKA Ouretto

Wednesday, August 22, 2012

Monday, August 20, 2012

Celui ci a droit a la justice.




C'est l'abondance des violations des droits des l'homme qui cree les revoltes, et les rebellions. Un etat de droit respecte le droit de l'individu, meme si on ne l'aime pas.

Thursday, August 16, 2012

Lu pour vous sur http://www.cotedivoire-lavraie.fr/


http://www.infodabidjan.net/wp-content/uploads/2012/08/LOGO-2-FAL-CI-293x300.jpg



TAÏ, Abengourou, Akouedo, Agboville, Dabou, Jacqueville, etc... qui attaque? Qui sont-ils? Un coin de voile vient d’être levé...

Nous venons de recevoir un message qui semble etre la revendication des attaques ciblées de ces jours contre les FRCI. Ce message publié par le site infodabidjan.net,  nous vous le proposons dans son intégralité pour votre droit à l’information.


 



Message de la révolution populaire ivoirienne.


Ivoiriennes, Ivoiriens, frères et soeurs des communautés étrangères vivant en Côte d’Ivoire, voilà plus de dix (10) ans que la Côte d’Ivoire notre héritage commun est dans la tourmente. Attaquée dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, ses fils ont placé leur espoir dans l’élection présidentielle d’octobre et de novembre 2010 pour la sortir des spirales de la violence et réparer les meurtrissures causées par la guerre.

Malheureusement, le contentieux électoral fut mal traité. Les voies de résolution imposées par la communauté internationale au détriment de la volonté réelle du peuple de Côte d’Ivoire n’ont pas suffi à créer le cadre de paix et de cohésion tant souhaité par les Ivoiriens.

Depuis l’arrivée de M. Ouattara au pouvoir en effet, la fracture sociale dans le pays n'a cessé de croitre jusqu'à atteindre un seuil d'alarme jamais frôlé auparavant. Le quotidien des populations ne se résumant désormais que par des maux tels que : insécurité, justice des vainqueurs, pauvreté et division.

De fait, le régime de Ouattara oppose le nord du pays au sud, les ethnies sont dressées les unes contre les autres. Tous les jours les familles assistent à des arrestations arbitraires, des enlèvements, des assassinats par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) appuyées par leurs supplétifs dozos. L’oppression et la répression des populations civiles, ainsi que des actes de tortures et de viols s’accumulent sous le regard complice des gouvernants.

Le régime actuel plutôt que rechercher les conditions devant aboutir à la réconciliation des filles et fils du pays au lendemain de la plus grave crise militaro-politique qu'ait connue le pays, exerce son pouvoir comme dans une situation de belligérance permanente où l'élimination d’un ennemi devient une priorité de gouvernance.

La situation d’instabilité permanente qui plane sur la tête de chaque ivoirien comme une épée de Damoclès est la conséquence de la crise de confiance née entre gouvernants et gouvernés.

Aujourd’hui, nos inquiétudes et nos souffrances ont atteint leur paroxysme. C’est pourquoi nous avons décidé de prendre nos responsabilités de peur d’être confronté à un chaos irréversible. Il faut que Ouattara parte. Tel est l’objet de notre lutte. C’est le lieu d’inviter les forces impartiales présentes sur notre territoire à demeurer dans une posture de neutralité. Ce combat, est une bataille ivoiro-ivoirienne et ne saurait être dirigé contre elles.

Ivoiriens, ivoiriennes, étrangers vivant sur le sol ivoirien, il nous faut retrouver cette Côte d’ivoire de paix, où il fait bon vivre, où tous ses fils et filles, du nord au sud, de l’est à l’ouest, sont réconciliés. Ivoirien, Ivoirienne, jeune, femme, homme, épris de vérité et de justice, cette lutte est la tienne.

Où que tu sois, quoi que tu fasses, toi qui as attendu patiemment la réalisation de la parole de l’Eternel dans ta vie, dans la vie de ta nation, celle-ci est à son accomplissement. Sois en un instrument puissant. Comme David, le temps est venu pour toi de restaurer ton honneur et ta dignité bafoués, ta liberté confisquée. Rejoins-nous dans la rue jusqu’au départ effectif de Ouattara.

DIEU NOUS BENISSE ET BENISSE LA CÔTE D’IVOIRE.
POUR LA REVOLUTION POPULAIRE IVOIRIENNE
LE PORTE-PAROLE
COULIBALY DRISSA 

Les soldats de la Licorne en renfort aux FRCI vers Dabou


Le Jeundi 16 Aout 2012, Cote D'Ivoire

Wednesday, August 15, 2012

Dabou : depuis 23 h, tirs à l'arme lourde et automatique. Coupure d'électricité dans toute la ville.

Depuis 23 h un commando bien armé a attaqué les positions des FRCI bases a Dabou. Les combats ont duré toute la nuit et le bilan pour l'instant aucune infos sur les quidams ou sur le bilan, mais selon les premieres infos en notre possession le bilan tant humain que materiel pourrait etre lourd. Ce matin encore des tirs sporadiques sont entendus a certains endroits de la ville, il s'agirait des ratissages faits par l'armee afin de mettre hors d'etat de nuire toute poche de resistence. Affaire a suivre

Le poste frontalier de pekan-houinbly des Frci


C'est ici que les FRCI furent attaques a Pekan-houinbly

France : ça grogne dans les casernes

Coupes budgétaires, réduction des effectifs, pénurie de matériel... De l'aveu même de ses responsables, l'armée française n'aura bientôt plus les moyens de mener à bien les missions qui lui sont confiées. Tandis que la course aux armements fait rage en Asie et ailleurs.
C'est l'amiral Édouard Guillaud, chef d'état-major des armées, qui le dit. L'heure est venue de se poser une bonne fois la question (et non de l'éluder comme c'est le cas depuis si longtemps) : « Quel rôle l'armée française doit-elle jouer sur la scène internationale ? » Autrement dit : que veut-on faire d'elle ? Oh ! certes, elle a conservé un peu de son prestige et beaucoup de sa réputation, elle peut même s'enorgueillir de récents succès comme en Côte d'Ivoire ou en Libye, mais elle est malade. Son bilan est flatteur, trop peut-être, estime un rapport parlementaire publié en juillet, mais elle donne « une impression de désorganisation généralisée ». Elle souffrirait du « syndrome du paraître », sorte « d'effet Potemkine »* masquant le fait que « [son] dispositif est au bord de la rupture ». « Jusqu'ici, tout va bien, mais on sent que la chute approche », confirme un spécialiste.
Depuis que son budget a été réduit, elle a perdu du poids, beaucoup de poids, vit de bric et de broc, peine à changer sa garde-robe, se voit contrainte d'abandonner des résidences secondaires à l'étranger et de vendre (parfois de brader) quelques murs ici ou là. Comme un ado qui n'aurait pas d'iPod, elle semble incapable de s'offrir les dernières nouveautés à la mode. Sait-on qu'elle n'a toujours pas de drone digne de ce nom ? La honte ! Si elle prend soin de garder la tête haute en toute circonstance, elle fait de moins en moins la fière quand elle croise ses rivales des pays émergents, chinoise ou indienne.
L'heure est grave, donc, parce que la crise impose de faire des économies. Et que la gauche, qui n'a jamais fait preuve d'un militarisme échevelé, est revenue aux affaires. Bien sûr, le président François Hollande s'efforce de rassurer l'état-major en indiquant que l'armée ne sera pas une variable d'ajustement (de fait, le budget de la Défense devrait rester stable en 2013), mais il n'empêche : dans les casernes comme au sein du lobby promilitaire, on s'inquiète. « Des sacrifices, on en a déjà trop fait, déplore un officier en poste à l'étranger [qui requiert l'anonymat]. On est au bord du gouffre, obligés de bricoler en permanence. Ce qu'on nous demande n'est pas en adéquation avec les moyens qu'on nous accorde. »
Pagaille
En trente ans, la part du PIB consacrée à la défense a été divisée par deux. Au cours de la même période, l'armée n'a cessé de se réorganiser, souvent à marche forcée et au prix d'une belle pagaille - en 2008 notamment. « Depuis des décennies, on assiste à un transfert budgétaire massif des domaines régaliens vers le social, ce n'est plus tenable », souligne Étienne de Durand, de l'Institut français des relations internationales (Ifri), un think-tank dont le siège est à Paris.
Le 11 juillet, le général Bertrand Ract-Madoux, chef d'état-major de l'armée de terre, confiait à des journalistes : « Nous agissons sous contrainte budgétaire depuis des années, mais là nous arrivons à un plancher. » Le même jour, devant les députés, l'amiral Guillaud disait à peu près la même chose : « La France dispose d'une belle armée. Mais cet outil présente des fragilités qui, dans le contexte économique et financier que nous connaissons, pourraient sous peu affecter sa cohérence. »
Le constat est alarmant. Certes, a précisé le général, l'armée française est « réactive », « polyvalente » et « endurante ». Certes, elle offre « un rapport qualité-prix exceptionnel », si on la compare notamment avec l'armée britannique. Mais on lui en demande trop. « Certaines capacités nous font défaut, d'autres sont insuffisantes. » Le général songe évidemment à l'absence de drones, mais aussi à l'incapacité où se trouve l'armée française d'annihiler les défenses anti­aériennes ennemies, et même à sa puissance de feu somme toute limitée, comme l'a démontré la récente campagne libyenne, au cours de laquelle le renfort américain a été nécessaire. Par ailleurs, une grande partie du matériel est obsolète. Quant au moral des troupes, il est « au seuil d'alerte ».

Précarisation
Dans les casernes, on sourit - jaune - de ce paradoxe : la plupart des soldats sont plus jeunes que les véhicules qu'ils pilotent. « Nos ravitailleurs ont cinquante ans, nos tanks, bientôt quarante », souligne un sous-officier de l'armée de terre. Un autre, dans l'armée de l'air depuis dix ans, reconnaît le malaise : « Certains parlent de précarisation, c'est peut-être un peu fort, mais il y a du vrai. »
Les missions opérationnelles durent de plus en plus longtemps (souvent six mois), ce qui ne favorise pas la vie de famille. Les privilèges dont jouissait la profession sont rognés au fil du temps. Et au front, le matériel fait trop souvent défaut. « Pour réparer un véhicule, on prend une pièce d'un autre véhicule », déplore notre sous-officier. On aboutit ainsi à des épisodes - comiques pour les observateurs, déshonorants pour les soldats - comme celui du Ponant, en 2008. Lancée après la prise d'otages de ce voilier français au large de la Somalie en vue de libérer les 30 membres de l'équipage séquestrés par des pirates, l'opération Thalathine accumula les déboires : problème mécanique sur une frégate, avarie sur une autre, panne sur l'un des moteurs d'un avion qui survolait la zone et fut contraint de se poser en catastrophe au Yémen... Comme le dit l'amiral Guillaud : « Dans l'ensemble, le personnel ressent une dégradation des conditions d'exercice du métier. »
Fonte des effectifs
L'armée de terre dispose aujourd'hui de 7 000 poids lourds, contre 11 000 il y a dix ans, de 254 chars (contre 400), de 135 canons (contre 250) et de 330 hélicoptères (contre 600). Dans la marine, 19 bâtiments ont été retirés du service actif au cours des trois dernières années, et seuls 4 ont été remplacés. « La disponibilité du matériel est insuffisante », affirme la Cour des comptes dans un rapport publié en juillet. La France ne dispose en outre que d'un seul porte-avions, le Charles-de-Gaulle, qui a été surutilisé ces deux dernières années sur les fronts afghan et libyen, pendant que la Chine et l'Inde s'arment sans compter.
Par ailleurs, les effectifs fondent à vue d'oeil. En 2015, au terme de la réduction en cours, l'armée ne comptera plus que 225 000 hommes, dont 100 000 pour l'armée de terre. Soit l'équivalent des personnels réunis de la mairie de Paris et de la RATP. Ou des troupes de Louis XIV, au XVIIe siècle...
« Le contrat de projection de 30 000 hommes [fixé par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale paru en 2008, NDLR] n'est pas atteignable », admet l'amiral Guillaud. Et « l'ambition politique qui nous a été fixée » par ce document « n'est plus tenable ». Bref, « la France a des ambitions géopolitiques que son armée ne peut plus assurer », confirme un officier. Le chef d'état-major réclame donc « des budgets cohérents avec le rang que la France souhaite conserver en matière de défense ». Car, dit-il, « nous n'avons pas le droit d'être démunis ». Pas sûr qu'il soit entendu.
À la va-vite
Un nouveau Livre blanc doit être rédigé d'ici à la fin de l'année à la demande de Hollande. Il devra redéfinir une nouvelle stratégie de défense, qui elle-même devra tenir compte de la crise économique, des révolutions dans le monde arabe (et de leurs conséquences, sahéliennes notamment), ainsi que de la nouvelle stratégie américaine. Avec le retrait de ses troupes d'Irak et d'Afghanistan, Washington se tourne de plus en plus vers le Pacifique, ce qui oblige les Européens à repenser leur rôle dans leur zone d'influence - notamment en Afrique, s'agissant de la France.
Mais les observateurs doutent que ce nouveau document réponde aux besoins des militaires. « Tout est fait à la va-vite », note l'un d'eux. « Ce qu'il faudrait, c'est un vrai débat public sur le sujet, ajoute Étienne de Durand. Il s'agit de savoir si les Français, comme d'autres Européens, estiment pouvoir sortir de l'Histoire et acceptent de perdre leur autonomie stratégique, donc une part fondamentale de leur souveraineté. » Selon ce spécialiste, c'est déjà un peu le cas. Au cours de la dernière décennie, rappelle-t-il, les budgets de la Défense des pays européens ont augmenté de 1 %, celui de la Chine de 189 %.
Dans son rapport, la Cour des comptes indique que les dépenses militaires mondiales ont augmenté de 50 % depuis dix ans. Pendant que le monde s'arme, l'Europe désarme et ne consacre plus que 1,6 % de son PIB à ses dépenses de défense (contre 5 % pour les États-Unis). « Si on ne fait rien, c'en est fini de notre armée », s'alarme un spécialiste, qui rappelle qu'il y a désormais plus de canons aux Invalides, le musée militaire de Paris, que dans l'armée d'active. Tout un symbole.
___
* Du nom d'un favori de l'impératrice Catherine II de Russie, qui, chargé de coloniser l'Ukraine mais n'y parvenant pas, fit installer des villages de carton-pâte le long de l'itinéraire que devait emprunter la souveraine.

Tuesday, August 14, 2012

Ouest ivoirien : le harcèlement se poursuit contre les FRCI à la frontière libérienne


14/08/2012 à 14h:58
Une nouvelle attaque contre les FRCI s'est produite à la frontière libérienne, dans la nuit de lundi à mardi. Il s'agit de la deuxième dans la même région ouest de la Côte d'Ivoire en moins de 24 heures.
Les attaques contre les forces républicaines se succèdent dans l’extrême ouest ivoirien. Apres l’assaut contre le poste frontalier de Pehekambly, le 13 août, des hommes armés ont attaqué dans la nuit de lundi à mardi la position des FRCI au niveau du village de Bakoubly, également situé à la frontière entre le Liberia et la Côte d'Ivoire.
Selon plusieurs témoignages, l’attaque a fait un blessé parmi les éléments des FRCI présents, dont plusieurs se sont repliés au Liberia voisin. « La recrudescence des attaques ressemble a une stratégie de harcèlement contre les forces républicaines pour leur saper le moral. Mais, nous tiendrons bon et repousserons tous les assaillants », confie à Jeune Afrique un chef militaire de la région.
Manque de d'armement
Des sources onusiennes sur place confirment l’attaque en précisant que la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) n’est pas d’appuyer les FRCI contre les assaillants. « Nous n’allons pas engager le combat. Notre mandat est différent de celui des Casques bleus en RDC. Ici, nous sommes là pour protéger les civils », explique-t-on. Depuis les attaques des derniers jours, montrant la vulnérabilité des soldats de l’armée nationale, les critiques fusent dans le pays contre l’immobilisme des Casques bleus. Quant aux soldats des FRCI, ils réclament davantage d'armes et de munitions pour faire face à la force de feu ennemie.
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Par Baudelaire Mieu, à Abidjan


Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Ouest ivoirien : le harcèlement se poursuit contre les FRCI à la frontière libérienne | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique 

Des réfugiés ivoiriens continuent d’arriver au Liberia, les assaillants sont plus nombreux que les FRCI

http://www.nouveaucourrier.info/2012/08/14/des-refugies-ivoiriens-continuent-darriver-au-liberia-les-assaillants-sont-plus-nombreux-que-les-frci/

par  le 14/08/12 à 5:14
Des personnes fuyant les combats de lundi entre les forces gouvernementales ivoiriennes et des groupes rebelles à Toulepleu, une ville de l’ouest de la Côte d’Ivoire non loin de la frontière avec le Libéria, continuent d'arriver au Libéria par le comté de Grand Gedeh (nord-est du pays), a appris APA mardi à Monrovia.  Des informations confirmées par les autorités libériennes et citant des réfugiés, indiquent que les effectifs des forces rebelles semblent être plus importants que ceux de l’armée ivoirienne déployée le long de le frontière libérienne, ajoutant que lourdes pertes ont été enregistrées des deux côtés.
Selon des habitants terrifiés des villages environnants qui ont fui vers le Libéria, les combats étaient si violents que le fracas des armes pouvait être entendu à des kilomètres à la ronde. Les réfugiés libériens en Côte d’Ivoire qui attendent le programme de rapatriement du HCR, seraient actuellement pris au piège par les affrontements entre les deux camps.
La frontière libérienne avec la Côte d’Ivoire est restée instable depuis les élections ivoiriennes de 2011 qui ont été marquées par des graves troubles dans ce pays, rappelle-t-on. Cette crise ivoirienne a culminé avec l’intervention des forces internationales et le transfert qui s’en est suivi de l’ex-président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale de La Haye aux Pays-Bas. Des raids transfrontaliers en provenance du Libéria, contres des cibles ivoiriennes ont fait à ce jour plus de 50 morts.
Avec APA
Nous publions les dépêches des agences de presse pour information. Elles ne reflètent pas les points de vue du Nouveau Courrier.

Monday, August 13, 2012

Côte d’Ivoire : convoyage de munitions en coopération avec les FRCI




Mise à jour : 22/06/2012 14:36
Du 6 au 8 juin 2012, à la demande des forces ivoiriennes, une trentaine de militaires français de la compagnie de commandement et de logistique interarmées de la force Licorne ont effectué une mission de transport et d’escorte de missiles air-sol entre Abidjan et Bouaké en appui des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
Convoyage de munitions en coopération avec les FRCI (1)
Afin de préparer au mieux cette mission, les sapeurs de la force Licorne ont procédé à l’expertise des caisses et des munitions avant que la section ravitaillement ne les charge sur trois véhicules de transport logistique à remorque (VTLR). Enfin, les véhicules ont été préparés pour un transport long de 400 kilomètres entre l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan et une base aérienne ivoirienne située à Bouaké, à près de 9 heures de route.
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Pendant le transport, et pour faciliter la circulation sur les routes ivoiriennes et l’accès dans les villes de Yamoussoukro et de Bouaké, le convoi a été escorté par une équipe de la prévôté de la force Licorne, et par un groupe de militaires motocyclistes ivoiriens et un pick-up des FRCI.
La force Licorne, déployée en Côte d’Ivoire depuis 2002, compte 450 hommes depuis novembre 2011. La force Licorne est chargée d’accompagner la réforme de l’armée ivoirienne. Elle organise notamment des formations pour les militaires ivoiriens, des aides à la dépollution ou à la destruction de munitions, ainsi que des actions civilo-militaires.
Convoyage de munitions en coopération avec les FRCI (2)
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense