Friday, February 10, 2012

Côte d’Ivoire – A Bangolo un village incendié, 2 enfants tués




SaintTra Bi Source: Fraternité Matin
Dans la nuit du 9 au 10 février 2012, le village de Zibabo-Yeblo dans la sous-préfecture de Bangolo a été incendié. Deux enfants y ont également trouvé la mort.
Selon des témoignages des habitants ayant trouvé refuge à Béoué et Bangolo, c’est aux environs de 22 heures que des hommes en tenues de Dozos ont envahi le village, tirant des coups de feu dans tous les sens. « Nous avons trouvé refuge en brousse sans nos biens. De notre cachette, nous voyions les dozos mettre le feu à toutes les maisons », raconte dame G. Véronique en larmes. Un autre habitant qui a souhaité garder l’anonymat relate ceci : « les chasseurs traditionnels Dozos qui font la sécurité dans la zone et basés à Diourouzon dans le département de Duékoué ont mis en garde les villageois face à l’insécurité grandissante provoquée par les coupeurs de route. Ainsi, ils ont promis de brûler le village de Zibabo-Yeblo qui, selon eux, héberge les malfaiteurs. Ils ont brûlé le village pour honorer leur promesse après l’attaque des coupeurs de route qui ont tué un ressortissant malien non loin du village le mercredi dernier. Sans la moindre preuve les Dozos ont décidé de brûler notre village».
Les autorités préfectorales et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) se sont rendues sur les lieux pour constater les dégâts. Aux dernières nouvelles, tous les habitants du village ont pris la fuite pour trouver refuge à Dah, Béoué et Bangolo.
Toutes les tentatives pour joindre le chef Dozo de Duékoué dont dépend Diourouzon afin d’avoir sa version sont restées vaines. Cependant, un autochtone nous a signifié que la mort des deux enfants serait liée à un conflit foncier qui n’a rien à voir avec l’incendie du village, sans toutefois faire des précisions.
Il faut noter qu’il y a en moyenne deux braquages par jour dans ce département. Les coupeurs de route règnent en maître et opèrent en plein jour à visage découvert. Des Dozos ont récemment été désarmés et humiliés, deux femmes violées.
Cette insécurité endémique crée la psychose chez les transporteurs et les usagers. Elle est aussi à l’origine des conflits intercommunautaires, chaque camp rejetant la responsabilité sur l’autre.
Saint-Tra Bi
Correspondant Régional
Fraternité Matin


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