Sunday, August 5, 2012

Enfin le PDCI cesse de jouer a l'autruche et se range du cote de la verite


Ouest/expropriation de terre: Le Pdci évoque le "convoyage de clandestins armés" vers les forets

Par Ebenezer VIWAMI

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) de l’ancien président Henri Konan Bédié, allié du pouvoir, a évoqué vendredi nuit pour la première fois l’occupation des forêts et plantation par des individus armés enprovenance des pays voisins, dans une déclaration.
Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du PDCI 

Le Pdci "s’inquiète vivement des informations persistantes tendant à accréditer le convoyage d’immigrants clandestins armés pour l’occupation intempestive de nos forêts et plantations au mépris du droit des propriétaires terriens et des exploitants qu’ils expulsent et assassinent", indique la déclaration.

 Cette réaction du Pdci fait suite aux attaques répétées contre les populations de l’ouest, dont la plus récente est l’affrontement entre dozos (chasseurs traditionnels ayant combattu pour l’accession au pouvoir de l’actuel président Alassane Ouattara) et les populations de Sanégourifla (centre ouest). Bilan : 1 mort et 11 blessés graves.

Le Front populaire ivoirien (Fpi), parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, avait accusé le pouvoir de M. Ouattara d’"orchestrer la terreur" à l’ouest pour "exproprier les autochtones" de leurs terres au profit des Burkinabè et Maliens, lors d’une conférence de presse le 15 juin à Abidjan.

"La mainmise des multinationales du négoce sur le cacao ivoirien, passe par l’expropriation des planteurs nationaux (wê, baoulé, 2 ethnies de l’ouest et du centre ivoirien), avait indiqué Laurent Akoun, secrétaire général du Fpi.

"Cela au profit de colons étrangers burkinabé, malien plus malléable, qui exerceront comme des ouvriers agricoles dans les plantations industrielles des multinationales à créer", avait-t-il ajouté.

 "Ce qui se passe à l’Ouest est une terreur orchestrée par le pouvoir pour accélérer l’expropriation des paysans autochtones dont déjà de milliers d’entre eux ont été froidement exécutés ou se sont exilés", a-t-il dit.

"Les maîtres d’œuvre de cette sale besogne" sont dirigés des chefs de guerre burkinabé, dont Amadé Ouremi "qui a participé à la guerre pour la prise du pouvoir" par M. Ouattara et qui  "contrôle au vu et au su du pouvoir toutes les forêts classées du Cavally et de Goin Dedé à la frontière du Libéria, où il a installé des milliers de planteurs originaires" des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao)"
 
"L’autre chef de guerre burkinabé, lui aussi lourdement armé Issiaka Tiendrébéogo, contrôle quant à lui, l’axe Taï-Grabo-San Pedro où il exproprie les paysans autochtones par la terreur et installe ses compatriotes qui arrivent chaque jour par convois sur les terres de l’ouest".
 
Selon M. Akoun, ces "mercenaires burkinabè" sont "connus" mais "jamais interpellés parce qu(’ils sont) en mission commandée" par "le pouvoir Ouattara dans le cadre de cette troisième guerre du cacao qui a commencé aux confins de l’ouest du pays et qui est destinée à s’étendre sur l’ensemble du Sud de la Côte d’Ivoire".

 "Dans toute cette partie du pays, les multinationales du négoce ont déjà pris pieds dans la production en rachetant tous les complexes agro industriels dans le cadre des privatisations", a-t-il dit, annonçant une "nouvelle loi sur le foncier rural" qui "vise à légaliser et à légitimer toutes les expropriations".


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